A Madagascar, la loi contre les violences sexistes déclenche des propos homophobes

A Madagascar, la loi contre les violences sexistes déclenche des propos homophobes

Madagascar ne criminalise pas les homosexuels, mais ne les protège pas. Ainsi, la nouvelle loi contre les violences basées sur le genre, adoptée par l’Assemblée nationale fait polémique. Certains estiment que cette loi destinées aux femmes et aux enfants victimes de violences, protège également la communauté LGBT.

Une polémique sur des bases infondées

Dernièrement à Madagascar, une nouvelle loi a été adopté par l’Assemblée nationale, afin de protéger les femmes et les enfants victimes de violences sexistes. Cependant, le texte a été interprété d’une toute autre manière, par certains habitants et par l’Église.

Il est important de rappeler que sur l’île, les couples gay ne sont pas criminalisés. Cependant, aucune loi ne les protège. Ainsi, la location de voiture à Madagascar, par exemple, s’avère tout aussi compliquée que les activités du quotidien, comme faire ses courses, aller chez le médecin, prendre le bus, etc.

La nouvelle loi adoptée en décembre dernier, visant à protéger les femmes contre les violences sexistes, a été reçue comme une bombe par certains individus, notamment à cause d’un terme employé. C’est le mot « conjoint », utilisé dans le texte de loi qui a interrogé l’opposition. L’emploi d’un mot masculin dans une loi dédiée à la protection des femmes questionne l’Église et les habitants de Madagascar. Dès lors, l’interprétation de la loi porte à penser que l’État serait ouvert au mariage entre les personnes du même sexe.

Des interrogations diffusées sur les réseaux sociaux

Le député de l’opposition, Fidèle Razara Pierre, s’interroge sur cette loi qu’il estime floue et son questionnement a été relayé sur les réseaux sociaux. Selon lui, elle offre la possibilité d’ouvrir des droits, comme le mariage gay, aux personnes homosexuelles.

Les tensions au Parlement se sont ressenties lorsque plusieurs membres ont refusé de voter pour ce texte de loi. Dans ces conditions, la coordinatrice résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a été dans l’obligation d’intervenir, pour calmer les esprits en affirmant qu’il n’y avait aucun lien entre la nouvelle loi et le mariage homosexuel.

L’Église en proie au doute

Madagascar est une île qui regorge d’églises protestantes très influentes. Ainsi, elles se sont positionnées et soutiennent les membres de l’opposition. L’homosexualité est un sujet tabou dans le pays et est perçue comme un perturbateur de l’unité sociale et des valeurs fondamentales.

Le gouvernement a affirmé que la loi contre les violences basées sur le genre, ne concerne pas les personnes homosexuelles et qu’elle ne favorise pas les unions entre individus du même sexe.

Les droits homosexuels de Madagascar passe par une gay pride

Oubliez la gay pride à Madagascar. Pourtant, cela devrait être un plus pour cet île où les droits des homosexuels restent beaucoup à faire. Une marche de la fierté gay aidera à mieux faire comprendre la réalité de la communauté LGBT de l’île. My Gay Prides souhaitent de tout coeur que Madagascar et sa capitale Tananarive propose une gay pride dans les prochaines années.



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